MA TOURNÉE DES TAMPONS
Profitant d’un séjour en région Bourgogne – Franche Comté, mon objectif fut pour
cette saison cyclotouriste, de retrouver les routes de mes anciens pointages BCN – BPF
sur des parcours hautement bucoliques. Quelle aubaine pour nous, chasseurs de
tampons, que cette pointe dijonnaise limitrophe de 4 départements, dont 3 pointages à
ajouter à notre collection. La moutarde me monta au nez. De plus, certains noms de
communes de ces régions ayant une consonance insolite, je ne puis m’empêcher d’y
ajouter une touche humoristique.
Les 3 sites dans mon collimateur furent Pesmes, pour la Haute-Saône, Nans-sous-Ste-Anne pour le Doubs et enfin Salins-les-Bains pour le Jura. Trois boucles, un point de chute sur Auxonne, à défaut d’un point de côté, la chasse est ouverte (non réglementée celle-ci, mis à part le respect du code de la route). Le 4ème site, St-Seine-l’Abbaye, pour la Côte d’Or, (çà respire le bon chocolat apportant du magnésium utile à notre récupération) sera remis à plus tard, la chaleur pointant son nez et risquant de faire fondre mes tablettes de chocolat et les transformer en bouchées.
Et c’est parti pour 3 petits tours, tout d’abord direction Pesmes par le chemin des écoliers, contrairement à ce que l’on avait appris en classe : « la ligne droite est le plus court chemin pour aller d’un point à un autre », mais plus cyclotouristiquement visuel. En route je fis la rencontre d’une vieille dame épluchant quelques pommes de terre avec son « économe ». Elle me fit remarquer que je ne devrais pas aller de ce côté car c’est « Trochères »… Me trouvant bien charmant de l’écouter toutes ouïe, elle me conseilla de passer par le bourg éponyme de « Charmes » ce que je fis en y pédalant joyeusement.
Quelques buses attirées par les mulots mis à découvert par les récentes
moissons me contemplèrent d’un oeil dubitatif, « tiens les touristes sont de retour ». Les conseils de cette brave dame, telle mon « Saint Sauveur », me permirent de rejoindre Pesmes sans bourse déliée. Ô Côte d’Or, que je t’adore… Et pas besoin de te « Cirey les Pompes ». En parlant de pompes, en cas d’oubli de cet indispensable accessoire de tout cyclotouriste, pas de soucis, les communes locales vous en proposent….
Par un beau samedi matin, me dirigeant vers la Haute-Saône, je rencontrais en bon chemin, quelques cyclos du club de Chevigny et eus l’honneur de pouvoir discuter, hasard faisant, avec Jacques (non pas « Faizant ») Rouget, Président de la Semaine Fédérale de Dijon en
2016. Quand un cyclotouriste rencontre un cyclotouriste, nécessairement ils se racontent des histoires de cyclotouristes… Moment d’échanges fort sympathique sur le tourisme à vélo et Jacques et sa troupe me contèrent les charmes de leur région. Le groupe effectuant une
Randonnée Permanente vers Nans-sous-Ste-Anne, je leur fis savoir que ma destination devait me conduire vers Gray, bon choix me dirent t’ils. Effectivement, ma curiosité voulu que je puisse admirer les « 50 nuances de Gray » de la mairie de cette charmante bourgade. Et je ne
fus pas déçu de mon choix, franchement, ça « Valay » le coup d’oeil.
L’étape suivante fut programmée direction Nans-sous-Ste-Anne avec retour par Salins-les-Bains. Là, ce fut une autre paire de manivelles. Finis les faux plats et plateaux Hauts-Saônois et Côte-d’Oriens. Place aux bosses et côtes jurassiennes et Doubistes (Du bist schön) avec ses quelques pourcentages à titiller cuisses et mollets et pourtant, les « Côtes de Dijon » sont de renommées mondiales…. D’ailleurs, un
autochtone m’avertit gentiment et me « Jura » que j’allais être surpris par les dénivelés. Pour y parvenir, il va falloir que je « Serre les Miches »… Il faut en passer par là pour atteindre l’objectif fixé, et c’est bien le point de vue d’un photographe.
Nans-sous-Ste-Anne, site BPF du Doubs, jolie bourgade enserrée par de verdoyantes collines, pour y parvenir, l’on descend, pour y repartir, va falloir remonter, mais ne pas oublier d’y pointer… Mais avant de partir, il faudra bien grimper, là-haut tu vas avoir si chaud, mais la
vue en vaut l’effort. Ultime ascension pour observer, se délasser, photographier la sublime source du « Lison » encaissée dans son vallon. Pensez à aller découvrir sa petite soeur à quelques kilomètres d’ici, la source de la Loue qui s’en va arroser Ornans, bourg typique, patrie de Gustave Courbet qui a dû y puiser l’inspiration de son célèbre tableau « l’origine du monde » ? Mais pour y arriver, il faudra « Courbet » l’échine en grimpant une route y menant tout en logeant ses sublimes gorges.
Sur le chemin du retour, quoi de plus naturel en somme que de passer par la cité jurassienne de Salins-les-Bains, qui non seulement est un site BPF, mais possède un passé historique et industriel riche de par ses salines, ce qui ne manque pas de sel pour s’y arrêter et visiter.
Poursuivant mes escapades estivales tout en changeant de lieu de villégiature, j’ai voulu voir ce qu’il y avait du côté du Jura Suisse pour accroître entre autre, ma collection de cols. Bien m’en a pris puisque je pus rouler dans un décor de carte postale avec comme toile de fond, les Alpes françaises.
Par contre, jamais je n’aurais dû m’engager sur la route de « Tranchepied » dans le canton de Vaud…
Ce fut là la fin provisoire de mes aventures estivales !!!
Pas facile de pédaler ainsi, vous en conviendrez …