Une histoire
Paul de Vivie (« Vélocio »)
Comme toute œuvre de civilisation, le cyclotourisme a son histoire dans laquelle la Fédération française de cyclotourisme trouve ses racines et l’origine de son éthique.
Avant la fondation de notre Fédération, le Touring club de France (TCF) créé en 1890, était la seule association nationale représentative du cyclotourisme. Le TCF se tournant de plus en plus vers le tourisme en général et s’intéressant moins au cyclotourisme, des clubs autonomes continuèrent à se fonder ça et là. Vers 1920, le cyclotourisme n’avait encore aucune unité, exception faite, peut-être, de l’unité morale formée en 1887 autour de Paul de Vivie (« Vélocio ») et sa publication « Le Cycliste ». Au lendemain de la Grande Guerre, naquit un vif désir de liaison inter-sociétés. Le Touring club de France vit cette activité lui échapper de plus en plus, et c’est ainsi que fut créée, le 8 décembre 1923, la Fédération française des sociétés de cyclotourisme (FFSC), rebaptisée le 2 mai 1945, Fédération française de cyclotourisme.
Le cyclotourisme et « Vélocio »
Le néologisme « cyclotourisme » a été créé en 1888 par celui qui est considéré comme l’apôtre du cyclotourisme, Paul de Vivie, alias Vélocio. Né à Pernes-les-Fontaines en 1853, Paul de Vivie vécut à Saint-Étienne où il mourut en 1930 des suites d’un accident de la circulation. Personnage hors du commun, il fût un ardent défenseur des vertus du cyclotourisme notamment dans la revue qu’il créa « Le Cycliste » moyen d’expression et d’information des randonneurs à bicyclette. Précurseur tant en technique, qu’en diététique, il exhorta les industriels stéphanois à se lancer dans la fabrication des cycles. Il démontra à cette époque que l’on peut rouler longtemps (il faisait des étapes de 40 heures), pour peu que l’on suive des règles élémentaires de pratique et d’hygiène. Ses « sept commandements » sont restés en mémoire et demeurent encore aujourd’hui des préceptes à suivre pour rouler bien et longtemps.Les 7 préceptes de Vélocio :
- Haltes rares et courtes, afin de ne pas laisser tomber la pression.
- Repas légers et fréquents : manger avant d’avoir faim, boire avant d’avoir soif.
- Ne jamais aller jusqu’à la fatigue anormale qui se traduit par le manque d’appétit et de sommeil.
- Se couvrir avant d’avoir froid, se découvrir avant d’avoir chaud et ne pas craindre d’exposer l’épiderme au soleil, à l’air, à l’eau.
- Rayer de l’alimentation, au moins en cours de route, le vin, la viande et le tabac.
- Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens, surtout pendant les premières heures où l’on est tenté de se dépenser trop parce qu’on se sent plein de forces.
- Ne jamais pédaler par amour-propre.