Auvillar
La province Gascogne
Département : Tarn-et-Garonne (82)
Auvillar
De haut à bas :Montez à Auvillar (1), Tout en bas, coule le grand fleuve (2), L’église Saint-Pierre (3), Maison à arcades et à pans de bois (4), La Tour de l’Horloge (5).
Quiétude et harmonie
Le cyclotouriste empruntant la vallée de la Garonne est un jour « monté » à Auvillar, un des plus beaux villages de France que d’heureuses restaurations ont embelli encore un peu plus.
C’est encore le Tarn-et-Garonne, c’est à deux pas du Gers, le Lot-et-Garonne est très proche : vous êtes en Gascogne. Tout en bas, coule le grand fleuve témoin de son histoire où subsistent encore les vestiges du port, ancien centre de batellerie, et possédant toujours sa chapelle dédiée à sainte Catherine, patronne des mariniers.
Auvillar fut un port quand elle était prospère du XVII au XIXe siècle grâce à sa faïence que l’on transportait en suivant le courant jusqu’à Bordeaux. L’avènement du train passant tout près à Valence d’Agen mettra fin à cette activité dans les premières années du XXe siècle.
Aujourd’hui, Auvillar reste un point de passage sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. Ils sont nombreux sur la voie Podiensis à faire une halte à l’église Saint-Pierre, ancien prieuré bénédictin à la chaire dorée. Comme eux vous admirerez la célèbre Tour de l’Horloge et son exposition permanente sur la batellerie, vous ne manquerez pas de profiter de la promenade sur l’ancienne place du château Vicomtal avec son point de vue sur la vallée de la Garonne. Bien sûr l’unique halle aux grains circulaire avec ses silos à grains souterrains retiendra toute votre attention au centre de la vieille place encadrée de maisons à arcades et à pans de bois.
D’autres plaisirs plus épicuriens
Vous serez en bordure du terroir très riche du Brulhois produisant de célèbres vins noirs au cœur de cette truculente Gascogne, des crus venant composer à chaque vendange les équilibres millénaires qui, dit-on, ont su flatter jadis les palais des rois.
La proximité du Gers saura vous apporter les délices d’une gastronomie qui n’est plus à vanter.
Les nombreux gîtes et chambres d’hôtes vous permettront de profiter pleinement de cette halte et de repartir le lendemain vers d’autres beautés régionales. En effet, la situation d’Auvillar pourra vous permettre d’aller voir d’autres sites BPF proches tels Moissac et son cloître, Saint-Maurin (47) ou suivre les pèlerins jusqu’à Lectoure (32).
Et si votre voyage vous conduit à Auvillar le dimanche matin, son marché fermier vous ravira par ses produits locaux bien sûr mais aussi, soyez attentifs aux discussions des autochtones car si on y parle parfois un peu fort, c’est que l’on n’a rien à vous cacher.
Texte et photos : Michel Savarin
À NE PAS MANQUER
Les musées
– Musée d’Art et de Traditions populaires
Exceptionnelle collection de faïence. Une vitrine présente également une autre activité importante au XIXe siècle : les plumes d’oie utilisées en calligraphie, sans oublier les monnaies, fusils, toiles, outils. Les Amis du Vieil Auvillar, association qui le gère, vous propose une visite guidée du village.
– Musée de la Batellerie
Installé dans la Tour de l’horloge. Histoire de la navigation sur la Garonne.
Site : http://www.auvillar.com/le-musee/
Tout à côté
– le château de Gramont
– le château de Saint-Roch (Le Pin)
– Les églises de La Chapelle et de Saint-Cirice
Les USA à Auvillar
En 1994, un groupe d’artistes de Denver (Colorado) a séjourné pendant trois semaines à Auvillar. Le premier programme « Artistes en Résidence » était né et est resté l’activité principale d’une longue série de manifestations caractérisées par les échanges culturels et artistiques.
Devant le succès grandissant de ces manifestations, il a semblé opportun de créer un Centre permanent permettant de les développer et de leur assurer une certaine continuité. À cet effet, la Fondation Donnell Kay a accepté d’acquérir, en 1999, deux immeubles en ruine dans le quartier du Port. Le Centre d’échange culturel d’Auvillar a d’abord été chargé de surveiller la restauration des biens puis, par la suite, de faciliter leur transfert à un futur propriétaire à qui sera confiée la mission de poursuivre les activités ainsi engagées, dans le même esprit ayant présidé à la naissance du Moulin à Nef, nom désormais donné à ce Centre.
Sa phase de construction est maintenant achevée. Il comporte en particulier un atelier de céramique moderne, doté d’équipements professionnels et susceptible d’accueillir entre 5 et 10 personnes. On y trouve également un bureau d’accueil et trois ou quatre petits studios d’art qui pourraient être utilisés soit par des écrivains, soit par des artistes. Derrière ces deux maisons, le terrain en pente a été aménagé et préparé pour la restauration d’une petite vigne qui aura un caractère œnologique, ampélographique et pédagogique tout en contribuant à la conservation de l’environnement.
Il ne reste plus qu’à souhaiter « bon vent » à notre Moulin à Nef.
