Tout a commencé en 1988 lors de notre premier grand voyage itinérant du club pour rejoindre la ville jumelée de Norten Hardenberg en Allemagne. Francis, (le président à l’époque) m’indique en arrivant à Longuyon devant la gare qu’il a juste oublié ses cartes BCN/BPF et qu’ici il pouvait valider l’un des sites d’homologation de ces brevets fédéraux.
– Moi : Que sont donc ces brevets ? Pourrais-tu m’indiquer ce qu’il faut faire et à quoi cela
correspond ?
– Lui : Pas de soucis nous en reparlerons à notre retour, ce n’est pas grave, si je n’ai pas validé
aujourd’hui, ce sera l’occasion de revenir, me répond-il.

Quelques années plus tard, en 1991, je me lance après mure réflexion, car si le BCN semble abordable avec 91 tampons, le BPF lui avec ses 534 sites à valider me semble impossible à atteindre. Ce n’est pas grave, au moins j’aurai essayé et c’est un bel objectif de cyclotourisme, surtout pour un amateur de beaux sites.
Les premiers tampons seront bien entendu assez proches du domicile, mais comme j’ai lancé l’organisation annuelle d’un voyage itinérant lors des ponts de l’Ascension, les premiers cartons se remplissent assez vite et me voici référencé sous le N° 2070 que m’indique Ghislaine Moreau dans un courrier de la rue Jean-Marie Jégo à Paris. La grande carte FFCT de l’époque trône maintenant devant mon bureau et les sites sont coloriés (rouge BCN et Bleu BPF) dès qu’ils sont validés.

A St-Georges-Nigremont, (c) F. Nouailhas.

Chaque année les départements se remplissent lors de VI, Mermontagne, BCMF, randonnées
permanentes, mais il manque souvent une ou deux cases pour terminer la carte du département et le faire homologuer. C’est donc chaque fois la nécessité d’y retourner pour découvrir un secteur différent et de tracer ses parcours en préparation des voyages afin de faire la meilleure « récolte » possible. Il faut aussi se forcer à faire des week-ends ou des semaines de congés pour aller rechercher un site pour
valider une ou deux cartes. Le bilan se complète et bientôt le but à atteindre n’est plus aussi éloigné qu’il n’y paraissait au début.
Voici maintenant 27 ans que j’ai commencé l’aventure BPF et je me replonge sur les cartons pour regarder où je suis passé et à quelle époque. Les souvenirs reviennent comme le passage à Montvalent lors d’un VI dans le Lot en 1991 et ce tampon obtenu auprès de l’amicale Causse et Vallée, chez un couple âgé seul détenteur du précieux sésame. Ou encore celui de St-Georges-Nigremont dans le petit café ou nous avons passé un moment très précieux avec ce couple qui n’aura sans doute pas de successeur. D’autres souvenirs de galère également maudissant parfois les personnes ayant sélectionné les points d’homologation, car toujours sur un point haut, ou la difficulté de trouver un tampon encreur dans des villages désaffectés. Je me suis également surpris à prendre une photo pour ajouter à la carte et ainsi avoir un souvenir de plus.

Cette dernière année, me voici à finir ce beau brevet et c’est presque à regret que je le termine, avec l’idée de ce qu’il va falloir trouver pour continuer à sillonner notre belle France. Ce qui me fait également plaisir c’est ce partage avec d’autres cyclos du club qui auront, dans un premier temps, ricané à l’arrêt tampon, mais qui finalement s’y sont mis et devenus accros ; il y a aussi avec des copains l’échange sur les sites validés dans l’année par l’un ou l’autre et ce qu’il en a retenu et enfin le graal que je vais partager avec mon ami Daniel qui a également terminé son périple cette année.

Cette quête trouvera son aboutissement à St-Martin-du-Canigou , comme la recherche d’un
bonheur mais qui est obtenu après 2,5 km de marche en poussant son vélo sur les pentes de ce
chemin de croix puis à La Fajolle avec la rencontre de Monsieur le maire seul détenteur du
tampon, non sans avoir au préalable fait une dernière photo au cas où ! Quête obtenue aussi à
l’aide de mes trois vélos qui successivement m’auront porté vers ces sites départementaux,
seul le Vitus n’est plus trop utilisé, il ne me sert que l’hiver sur le home trainer mais donne
des signes de très grande fatigue.
Merci aux délégués fédéraux qui avec assiduité valident les cartes chaque année, avec qui je
partage la joie de participer à ces brevets.

 

Michel LE ROUZIC – BONDOUFLE AC.

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