gazette entete

N° 10 – Mars 2013

Le carnet de route de Philippe Soriano

mothe saint heray

Vers la Mothe-St-Héray

À Exoudun, nous parcourons les rues étroites, bâtisses moyenâgeuses, linteaux, moulures. Il n’y a plus de café, plus d’épicerie, rien, un habitant nous le confirme.
La Motte-St-Héray, à 3 km est un bourg plus vivant. Nous contournons par les ruelles bordées de potagers le site de l’Orangerie construite par Richelieu : deux pavillons imposants, des jardins à la française, un canal, une esplanade. Le lieu est désert en ce milieu de matinée.
Le retour se fait par une vingtaine de km en direction de l’ouest à travers le massif forestier vallonné du Fouilloux — grands chênes, châtaigniers, résineux, puis dans les tournesolséoliennes.

coulon

Vers Coulon

En plate dans le marais.
Vincent jeune bachelier se destinant à une carrière de pilote de chasse nous guide dans le dédale des voies d’eau, conches, rigoles, fossés, en nous expliquant le fonctionnement et la gestion de ce milieu crée au XIIIème siècle pour assainir cette zone humide.
Au fil des ans le lieu servit de refuge pour fuir les guerres, la persécution, la faim. Le travail d’entretien des berges, la lutte contre les inondations l’hiver, la gestion des arbres peupliers et frênes têtards (répulsifs des moustiques !) y fut continuelle afin de préserver ce drain gigantesque.

strasbourg

Strasbourg

Sorti de Strasbourg par la piste longeant le canal, l’eau à ras le goudron gondolé par les racines de platanes, grosses péniches à l’amarre, pénichettes abordant prudemment les étroitures sous les ponts, quelques cygnes, des pêcheurs, une tortue imposante au milieu du canal. La ville par ses arrières : entrepôts, leur cour mouillée, canalisations de sucreries, jardins de villas à piscine sous la menace du ciel. Lorsque celui-ci libère des sacs d’eau je reste à l’abri sous les feuillages.
Diebolsheim fleuri, mouillé, vide du dimanche matin alsacien. Tampon dans une chambre d’hôte avant de filer sur Sélestat.

lac der giffaumont

Le lac du Der à Giffaumont

Quitté Joinville en grimpant le coteau boisé auquel la ville est adossée. On gagne une vaste plaine agricole aux villages espacés et déserts, Courcelles/Blaise, Mertrud, Robert-Magny avec ses grosses bâtisses à colombages, ses granges aux murs de torchis ou habillés de redosses. Bientôt Montier-en-Der (église abbatiale Xème – XIIème / tampon). Il me reste une dizaine de km — et toujours le fort vent de face — pour gagner le lac du Der dont j’aimerais faire le tour.

Texte et photos : Philippe Soriano.

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