Ascain

La province Béarn

Département : Pyrénées-Atlantiques (64)

Ascain

De haut à bas : Dans un paysage bucolique, Vignory abrite une merveille, son église (1), Cette église est lumière… (2), … elle est oecuménique (3), Le jardin d’inspiration médiévale (4)

L’appel de la montagne

Ce village occupe une place de choix dans la province du Labourd, en verrouillant les voies d’accès à la montagne et à la mer.

Halte incontournable pour le randonneur, Ascain nous offre une vaste place centrale baignée de lumière et d’ombre, le calme de ses terrasses, l’animation de son fronton et d’un trinquet proche. En flânant le long des maisons labourdines typiques dont les portes et les fenêtres sont encadrées par la fameuse pierre de la Rhune et en tournant le dos aux montagnes, il est possible de rejoindre la Nivelle qui nous amène directement vers l’océan à Ciboure et à Saint-Jean-de-Luz. Un pont «romain» à trois arches construit au XVIIe siècle permet d’enjamber la Nivelle, hors circulation, une voie d’eau dont les accès de colère peuvent tout emporter sur son passage comme en 1993 et en 2007, et dont les stigmates sont encore visibles.
En tournant le dos à la mer et en se hasardant dans un vaste réseau de fermes blanches reliées entre elles par un ensemble de chemins capricieux, souvent délimités par de grandes dalles de grès gris-rose et beige fichées en terre, la montagne s’offre à vous. La D4 qui musarde dans le bourg finit par se faufiler le long d’une église trapue, construite au Moyen Âge et achevée au XVIIe siècle lorsque le village connaît son principal essor. L’édifice est solidement implanté en haut de la place centrale, doté de trois étages de galeries en bois sculpté, jadis réservées aux hommes, et d’un clocher-porche assez caractéristique.

Des chants sur la montagne
Il est alors temps de quitter cette bourgade paisible au son des chants qui accompagnent ici tous les moments forts d’une vie pour rejoindre le col de Saint-Ignace qui ouvrira les terres de légendes. Au passage de ce col, il est possible d’emprunter un petit train à crémaillère afin de rejoindre le sommet de la Rhune. Observez alors les paysages qui s’offrent à vous, en nous remémorant le chant interprété par les sœurs Aire («Mendiaren Deia» l’Appel de la Montagne). et vous comprendrez un peu mieux cette culture si particulière où la moindre émotion, chaque rêve, tous les chants d’oiseaux deviennent musique et danses.
Cette montagne est presque sacrée et de nombreux vestiges abandonnés aux troupeaux de brebis et de pottocks sont là pour témoigner de la présence humaine depuis des siècles : cromlechs, redoutes ruinées… et ce petit train qui permet d’accéder à un panorama à 360° extraordinaire. De l’autre côté du col, le village de Sare se blottit, lui -aussi, à l’abri de la Rhune. Les terres de légendes se profilent en filigranes le long des crêtes qui s’étendent de l’Artzamendi à la vallée de la Bidassoa. L’ours, les rapaces, les loups et les sorcières sont autant de sources d’inspiration pour les conteurs basques qui sauront vous faire découvrir des grottes extraordinaires à Sare et à Zuggaramurdi. Au XVIIe siècle le pays a connu une forte répression pour ces diableries avec des exécutions à Ascain même. Il est alors temps de goûter au calme retrouvé. Il suffit de suivre les mouvements d’une symphonie pastorale rythmée par le souvenir des chants et des danses de tout un peuple au gré des hameaux (ou quartiers), des champs et des pâturages morcelés, des nombreuses tables qui vous proposent une incontournable cuisine basque traditionnelle et de la magnifique forêt de Sare, souvent diaprée par des brumes qui dessinent une inquiétante armée d’hêtres et de chênes – têtards sur la route du col de Lizarietta.

J’ai entendu au fond de moi,
le chant de la montagne.
Sur les cimes, j’ai entendu
la plus belle des musiques,
Le rire joyeux du matin,
le soupir du soir.
Et j’ai senti naître en moi l’amour du Pays.

Texte et photos : Éric Lastennet

À voir
Les métas : chefs-d’œuvre en péril
Avec leur allure débonnaire sur les pentes des vallons escarpés aux confins du Labourd, les Métas attirent irrémédiablement le regard du promeneur. Élaborés autour du Ziri planté en terre, les Métas (métak = les tas en euskara) sont le fruit d’un travail collectif impliquant la famille et le voisinage au gré des saisons et des récoltes : foin, paille, maïs et fougères pouvaient être ainsi conservés.
La mécanisation des travaux agricoles
a malheureusement sonné le glas pour ces petits tas condamnés à une disparition annoncée et progressive.
Dômes végétaux éphémères, ils contribuent pourtant à modeler les paysages en fonction des saisons et d’un savoir-faire ancestral, variable d’une ferme à une autre et fruit d’une relation respectueuse avec la nature.

Les pottocks
Les pottocks seraient issus des petits chevaux qui peuplaient le sud-ouest de l’Europe, il y a environ un million d’années. Les peintures rupestres des grottes de Sare et de Lascaux, réalisées il y a 17 000 ans, représentent des chevaux très similaires au pottock basque actuel et attestent donc d’une très ancienne présence. Aujourd’hui, les pottocks vivent en semi-liberté dans les massifs de la Rhune et de l’Artzamendi, du Baïgura et de l’Ursuya. Ces montagnes constituent le berceau de la race et sa morphologie particulière lui permet d’y vivre toute l’année, malgré le climat rude, grâce à son crin fourni et à ses longs poils.
Fin 2004, le club de rugby de l’Aviron Bayonnais a fait du pottock sa mascotte officielle baptisée Pottoka.

Office du tourisme
Le Bourg 64310 Ascain
Tél : 05 59 54 00 84
Fax : 05 59 54 68 35.
Site internet : www.ascain-tourisme.fr
E mail : ascain.tourisme@wanadoo.fr

Les demandes d’homologationdDoivent être adressées dorénavant à :
Jean-Louis Rougier – Plat – 24460 Négrondes – rougier.mesanger@wanadoo.fr

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