Réussir l’accueil dans le club

Lors d’un évènement, l’organisateur doit adopter les règles de communication adaptées à chaque situation de handicap pour offrir le meilleur accueil possible à tous les participants.


Conseils communs pour tout type de handicap

  • Ne pas hésiter à poser des questions sur le handicap de son interlocuteur pour apporter l’aide la plus efficace, et donner l’information la plus adaptée,
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  • si la personne en situation de handicap est accompagnée, ne pas s’adresser uniquement à l’accompagnateur en parlant de la personne handicapée à la 3e personne du singulier alors qu’elle est là. L’accompagnateur pourra aider à la conversation si l’interlocuteur s’exprime avec difficulté́. Mais il faut savoir qu’une élocution difficile n’est pas le résultat d’une intelligence altérée : parlez-leur normalement,
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  • en termes de dénomination, ne pas réduire la personne à son handicap lorsqu’on parle d’elle. Ainsi, ne pas dire : un handicapé, un infirme, un invalide, un boiteux, un aveugle, un sourd, etc., mais personne en situation de handicap (ou personne handicapée), personne aveugle, personne sourde, etc.

 

Pour les personnes en situation de handicap moteur

Elles ont besoin qu’on leur assure plus de facilité et de sécurité dans leurs déplacements.

  • Dans la mesure du possible, et selon la configuration de chaque espace, se placer à hauteur des personnes en position « assise » ou de petite taille pour converser avec elles,
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  • lorsqu’il y a un petit obstacle type ressaut de quelques centimètres, demander à la personne en fauteuil roulant si elle a besoin d’aide et ne pas se sentir offusqué si elle décline cette aide,
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  • lorsqu’il y a un obstacle insurmontable type volée de marches, se déplacer vers la personne en fauteuil roulant pour la renseigner sur un cheminement alternatif,
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  • pour les personnes mal marchantes dont la station debout est pénible, proposer une assise (s’assurer de la présence de mobilier d’attente),
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  • tous les mots liés au déplacement sont utilisables comme marcher ou courir, ne pas s’appuyer sur un fauteuil roulant : c’est intrusif (prolongement du corps) et dangereux.

 

Pour les personnes en situation de handicap visuel

La communication visuelle n’étant plus possible, toujours annoncer les changements en parlant de direction (virage à gauche, virage à droite, etc.).

  • Ne sachant pas qui s’adresse à elle, il faut se présenter à la personne non-voyante,
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  • si une personne non-voyante semble en difficulté, lui proposer de l’aide et ne pas se sentir offusqué si elle refuse cette aide (la personne peut être autonome),
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  • Si la personne non-voyante est accompagnée d’un chien guide, ne pas déranger l’animal qui travaille (ne pas le siffler, et le caresser uniquement si le propriétaire a donné son accord),
  • dans le cas d’une aide pour le déplacement,  se positionner du côté opposé de la canne de guidage ou du chien guide, tendre son bras. Par exemple, à l’approche d’un escalier (marche descendante, marche ascendante, dernière marche), ou à la présence d’obstacles à éviter (appliques au mur, saletés sur le sol). Ne pas dire « c’est par ici, c’est là-bas » qui ne signifient rien pour une personne non-voyante,
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  • tous les mots liés à la vision sont utilisables comme voir ou regarder, ne pas hésiter à décrire les lieux,
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  • ne pas dire « tenez » en tendant un objet mais indiquer où il sera posé : « je pose le dépliant devant vous, sur le bord de la banque d’accueil »,
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  • prévenir la personne lorsqu’on la quitte.

 

Pour les personnes en situation de handicap auditif

Le handicap auditif n’étant pas apparent, vous identifierez une personne sourde ou malentendante si elle pointe son oreille du doigt et secoue la tête, si elle bouge les lèvres sans produire de son ou parle d’une voix modulée, si elle communique avec des signes ou si elle vous présente un carnet et un crayon. Les personnes sourdes ou malentendantes peuvent souvent lire sur les lèvres (lecture labiale).

  • S’assurer que la personne vous regarde avant de parler (en cas de lecture labiale),
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      • choisir l’espace le plus calme et le mieux éclairé,
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      • parler clairement, à un rythme modéré et en articulant (sans exagérer l’articulation),
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      • faire des phrases courtes, avec des mots simples,
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  • ne pas hésiter à accompagner ses paroles de gestes simples et d’expressions du visage,
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  • s’assurer que la personne a bien compris,
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  • si la communication est difficile, garder un carnet et un stylo à proximité pour engager un échange écrit (ou utiliser la fonction « note » de son smartphone),
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  • ce qu’il faut éviter de faire : mettre la main devant la bouche, mâcher du chewing-gum, crier, parler en tournant le dos, s’énerver si on vous demande de répéter,
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  • si l’accueil de l’établissement est sonorisé (avec micro) et équipé d’un système d’amplification des sons (boucle à induction magnétique), penser à mettre l’autocollant avec le pictogramme de l’oreille, et à vérifier le bon fonctionnement de l’équipement.
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Pour les personnes en situation de handicap mental

Bien que les troubles mentaux (et psychiques) ne soient pas systématiquement visibles physiquement, certains comportements doivent attirer l’attention comme une réaction inadaptée au contexte, un stress important, un repérage difficile, un usage de matériel mal aisé, etc.

  • Sourire car l’expression avenante du visage mettra l’interlocuteur en confiance,
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  • rester à l’écoute, laisser la personne s’exprimer jusqu’au bout,
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  • faire des phrases simples en évitant les détails, mais être précis,
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  • ne pas manifester de signes d’impatience,
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  • éviter de poser plusieurs fois la même question.

 


 

Vocabulaire à privilégier et à éviter

  • Le terme handisport désigne les disciplines pratiquées par des personnes en situation de handicap physique et/ou sensoriel,
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  • le terme de sport adapté désigne les disciplines pratiquées par des personnes en situation de handicap mental ou psychique,
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  • aux Jeux Paralympiques, seuls concourent les personnes en situation de handicap physique, visuel, mental et psychique. Les personnes sourdes et malentendantes ont leurs jeux spécifiques : les Deaflympics,
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  • le mouvement paralympique préconise l’utilisation systématique du terme parasport-s pour désigner les disciplines pratiquées par des personnes en situation de handicap, quelle que soit la nature de leur handicap, soit en pratique loisir, soit en pratique de haut niveau,
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  • une personne pratiquant un parasport est un(e) para athlète.
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Un contexte législatif qui a fait évoluer la terminologie liée au handicap

Avec la loi n° 2005-102 pour l’égalité des droits  et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, un argument novateur  a fait évoluer la terminologie liée au handicap : le handicap ne survient que lorsque l’environnement n’est pas adapté et qu’il place la personne « en situation de handicap ».

Extrait : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation  d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions  physiques, sensorielles, mentales, cognitives  ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble  de santé invalidant ».

On parlera donc d’une personne en situation de handicap ou d’une personne à besoins spécifiques pour désigner tout individu éprouvant une difficulté ponctuelle à accomplir un acte dans un contexte donné.

  • L’expression une personne handicapée reste acceptée dans le langage courant pour désigner tout individu ayant une déficience de naissance et/ou permanente (mais ne sera pas privilégiée),
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  • en revanche, un-e handicapé-e est à bannir de notre vocabulaire car il s’agit d’un adjectif qualificatif utilisé à tort comme un nom commun.

Dire

À éviter de dire 

Une personne en situation de handicap (PSH)

Un handicapé / un infirme / une personne infirme / un invalide / une personne invalide / un déficient / une personne déficiente / une personne fragile / une personne souffrant d’un handicap / une personne vulnérable

 

Une personne à besoins spécifiques

Une personne valide

Un valide

Une personne en situation de handicap moteur / une personne en situation de handicap physique

Un handicapé moteur / un déficient moteur

Une personne / Un usager en fauteuil roulant (PFR/UFR)

Un fauteuil roulant

Un fauteuil roulant

Un charriot / une chaise roulante

Une personne mal-marchante

Un boiteux

Une personne amputée / une personne avec une agénésie / une personne avec une prothèse

Un amputé / une jambe de bois

Une personne de petite taille

Un nain

Dire

À éviter de dire 

Une personne en situation de handicap visuel

Un handicapé visuel / un déficient visuel

Une personne aveugle / une personne non-voyante Un aveugle / un non-voyant
Une personne malvoyante un malvoyant
Une personne en situation de handicap autidif Un handicapé auditif / un déficient auditif
Une personne sourde / une personne non-entendante Un sourd
Une personne malentendante Un malentendant
Une personne en situation de handicap mental Un handicapé mental / un déficient mental
Une personne à mobilité réduite (PMR)* Un fauteuil roulant / un vieux / un obèse / etc.
Le dépassement de soi Un héros

 

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